Après dix-sept mois de négociations, les dirigeants des 27 pays européens ont approuvé le projet d’accord sur le Brexit avec le Royaume-Uni. Un premier pas vers la sortie, qui reste à confirmer.
38 minutes. C’est le temps qu’il a fallu aux dirigeants européens pour approuver l’accord de Brexit proposé par Theresa May le 14 novembre. Dans la tourmente depuis quelques jours, la Première ministre britannique peut commencer à se rassurer. « Il s’agit d’un accord pour un avenir meilleur, qui nous permet de saisir les opportunités qui nous attendent“, a-t-elle plaidé dans un texte publié dimanche matin. Alors que les différentes forces d’opposition britannique ont tapé du poing sur la table la semaine dernière, Theresa May a toujours maintenu le cap et affirmé qu’elle ne changerait pas de méthode.
Pêche, Gibraltar et la suite ?
Le procès verbal du sommet européen réaffirme qu’un « accord sur la pêche est une priorité.» Alors que 92% des pêcheurs britanniques ont voté pour le leave, ils surveillent de près la suite des événements.
L’épreuve du Parlement britannique
Mais si les chefs d’Etats des différents pays européens ont approuvé cet accord, concrètement, il devra d’abord être ratifié par le Parlement européen puis par le Parlement britannique en décembre, ce qui est loin d’être gagné. L’opposition britannique a réagi à cette annonce. Lisa Nandy, une député du Labour (Parti travailliste) a déjà déclaré qu’elle n’approuverait pas cet accord.
Labour MP Lisa Nandy: “It’s inconceivable that I’ll be voting for it – I won’t be voting for the withdrawal agreement.” Another vote bites the dust for Theresa May – the Wigan MP had hinted she could back it. #Ridge
— Kevin Schofield (@PolhomeEditor) 25 novembre 2018
Nicola Sturgeon, la Première ministre d’Ecosse a affirmé sur le réseau social Twitter qu’il s’agissait d’un « accord mauvais, conduit par les lignes rouges autodestructrices » de la Première ministre.
I don’t say this lightly, but almost nothing in this desperate letter is true. This is a bad deal, driven by the PM’s self defeating red lines and continual pandering to the right of her own party. Parliament should reject it and back a better alternative – SM/CU or #PeoplesVote https://t.co/TSsXQtVUAZ
— Nicola Sturgeon (@NicolaSturgeon) 25 novembre 2018
Alors que de son côté Theresa May compte garder le cap et se projeter dans l’avenir « Je ferai campagne corps et âme pour remporter ce vote », du côté européen, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne a déclaré « voir le Royaume-Uni quitter l’Union européenne n’est pas un moment de jubilation, ni de célébration, c’est un moment triste et c’est une tragédie. »
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