Deux jours après la proposition d’accord de Theresa May et de l’Union européenne, le Brexit plonge le Royaume-Uni dans une nouvelle crise politique. La première ministre est de plus en plus isolée, avec de multiples démissions dans ses rangs, alors qu’elle a obtenu mercredi soir le soutien de ses principaux ministres.
La division au sein du Parti conservateur, entre les “hard Brexiters” et les pro-UE, s’est ravivée. Mais Theresa May s’accroche à son accord : “Mon accord, ou pas d’accord du tout“, a-t-elle déclaré devant le Parlement suite à la vague de démissions. La première ministre assure prendre ses décisions “dans l’intérêt national“.
Certains parlementaires appellent à un vote de confiance vis-à-vis de Theresa May – et la probabilité d’un tel scénario va crescendo car les lettres de conservateurs appelant à ce vote s’amoncellent (il en faut 48 pour le déclencher). Le DUP, parti unioniste nord-irlandais, votera contre l’accord lors du vote au Parlement. Les dix députés sont pourtant indispensables à la première ministre pour avoir une obtenir une majorité absolue.
À Bruxelles, on se réjouit d’un accord “le meilleur possible” pour l’UE. Du côté du Conseil européen, le président Donald Tusk a annoncé la signature de l’accord lors du sommet du 25 novembre. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a rappelé jeudi soir que son institution aura de toute façon “le dernier mot“.