La Première ministre, Theresa May, a réuni son gouvernement, mercredi 14 novembre, pour faire approuver son projet d’accord avec l’Union européenne. Un accord qui ne fait pas que des heureux.
Jeudi matin, Dominic Raab, ministre en charge du Brexit, claque la porte au gouvernement, insatisfait des concessions prévues.
Today, I have resigned as Brexit Secretary. I cannot in good conscience support the terms proposed for our deal with the EU. Here is my letter to the PM explaining my reasons, and my enduring respect for her. pic.twitter.com/tf5CUZnnUz
— Dominic Raab (@DominicRaab) 15 novembre 2018
Il remplaçait à ce poste David Davis qui avait lui-même démissionné en juillet 2018, lui aussi insatisfait de ce que proposait Theresa. Les deux hommes sont des fervents défenseurs d’un Brexit dur. Ils prônent une séparation plus ferme avec l’Union européenne afin de repartir à zéro et de tout renégocier. Parmi les tenants d’un Hard Brexit, Dominic Raab ne sera pas le seul à quitter le gouvernement.
La secrétaire d’État au Travail et aux Retraites quitte le gouvernement
Esther McVey, la ministre du Travail, a suivi le mouvement en annonçant sa démission. Elle avait toujours été critique envers les négociations menées par la Première ministre. Elle avait notamment refusé d’appuyer le plan de Chequers, qui exposait les futures relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Earlier this morning I informed the Prime Minister I was resigning from her Cabinet pic.twitter.com/ZeBkL5n2xH
— Esther McVey (@EstherMcVey1) November 15, 2018
Le ministre d’Irlande du Nord claque la porte
Avant eux, le ministre d’État en charge de l’Irlande du Nord, Shailesh Vara, a aussi remis sa démission dans la nuit du 14 au 15 novembre. S’il n’est pas membre du cabinet, son départ n’est pas anodin. Shailesh Vara est lui aussi en désaccord avec l’accord proposé. Bien qu’il soit en faveur d’une frontière souple entre les deux Irlandes comme le prévoit l’accord, il écrit dans sa lettre de démission qu’il ne croit pas que le plan permettra au Royaume-Uni d’être réellement souverain.
With much sadness and regret I have submitted my letter of resignation as a Northern Ireland Minister to the Prime Minister. A copy of my letter is attached.
It has been a joy and privilege to serve in the Northern Ireland Office and I will always cherish the fondest memories. pic.twitter.com/SN8j4OwhYD— Shailesh Vara MP (@ShaileshVara) 15 novembre 2018
D’autres démissions à prévoir
D’autres démissions pourraient intervenir dans les heures à venir. Penny Mordaunt, la secretaire d’État au Développement international, pourrait être la prochaine à abandonner son poste. Elle s’est toujours exprimée en faveur du Brexit, qu’elle qualifie de « noble et rempli d’espoir ». Mordaunt a d’ailleurs refusé les précédentes avancées de Theresa May, comme le plan de Chequers.
Liam Fox, secrétaire d’État au Commerce international, est le dernier membre des Brexiters nommés au gouvernement par Theresa May, largement réduit depuis les démissions de Boris Johnson et David Davis. Il y a une semaine, il affirmait toujours que le Royaume-Uni pourrait se retrouver sans accord sur le Brexit. Son poste a été créé par la Première ministre à son entrée au pouvoir en 2016, afin de commencer à trouver des accord commerciaux supplémentaires pour palier le départ de l’Europe.
L’Écosse reste au gouvernement
Depuis hier, les médias britanniques ont pronostiqué le départ du ministre d’État pour l’Écosse, David Mundell. Ces rumeurs sont apparues en raison des incertitudes autour de la pêche dans l’accord proposé par le gouvernement. David Mundell a voté pour le « Leave » en prônant plus de contrôle britannique sur les eaux de pêche. Un accord défavorable aurait ainsi pu entraîner la démission de David Mundell, ministre du cabinet responsable de l’Écosse. Le principal intéressé a depuis confirmé qu’il appuie le plan proposé par la Première ministre.
